lundi, juin 16, 2008

Le retour des Ottomans

Vu que la Milli Takim (équipe nationale) vient de se qualifier pour les quarts de finale de l'Euro 2008 en battant les Tchèques, je pense qu'on risque d'en bouffer pour un moment : et je pose LA question : QUI informera la "presse" sportive française que les Turcs ne sont pas "Ottomans"? Leur équipe n'étant un aucun cas une "formation ottomane" (des Janissaires???). L'Equipe et Football365 semblent pourtant persuadés que l'Empire Ottoman subsiste et que le terme s'applique parfaitement aux citoyens turcs.

On se moque pourtant du pauvre Thierry Roland qui persiste avec courage à appeler les Russes "les Soviétiques", les Tchèques "Tchéquoslovaques", et les Serbes "Yougolsaves" dans ses quelques moments d'inattention. Rendons lui grâce, il a connu (oui, bon, moi aussi) le temps ou ces termes étaient d'usage. Mais outre que je doute fort que l'Empire Ottoman ait jamais eu une équipe nationale (je serais ravi et fasciné d'être détrompé), il est peu probable que nos amis de la presse footballistique l'aient jamais vue évoluer le cas échéant.

J'imagine le tintouin si la moribonde équipe de France était nommée "la formation capétienne" (bourbonne, valoise, que sais-je) par la presse étrangère. Lilian Thuram, le "capitaine capétien" rigolerait bien. Il est bien dommage que les Austro-Hongrois aient été éliminés, mais la Prusse semble encore pouvoir se qualifier.

mardi, mai 27, 2008

Sigle transit gloria mundi

A circonstances exceptionnelles, mesure exceptionnelle. Je rouvre ce blog, peut être provisoirement, mais le jeu en vaut la chandelle.

De Hongrie nous parvient une bien réjouissante nouvelle, que je me dois de relater.

En 2010, les capitales Européennes de la Culture seront Essen (Allemagne), Istanbul (Turquie) et Pécs (Hongrie). Ces trois villes vont bien sûr intensément collaborer et organiser des évènements communs.

Le problème, c'est que la coopération entre les "Macarlar" (Hongrois en turc) et les "Törökök" (Turcs en hongrois) part sur de très mauvaises bases.

Ces coquins de Hongrois, probablement encore rancuniers après leur défaite de Mohacs en 1526 et l'occupation subséquente de la Hongrie par les Ottomans, n'ont rien trouvé de mieux à faire que de provoquer un mini-incident diplomatique avec la très chatouilleuse république de Turquie.

En prévision de 2010, la municipalité de Pécs fait en effet construire un nouveau centre de concert et de conférence. Lequel, en hongrois s'appellera, en toute logique, Pécsi Koncert és Konferenciaközpont. Ce qui nous donne en acronyme... PKK. Le hasard fait bien parfois bien mal les choses, et les Turcs ont (discrètement) protesté en signalant que la collaboration deviendrait compliquée si le nom de ce centre n'était pas immédiatement modifié. Les Hongrois n'ayant eu bien sûr aucune mauvaise intention, la situation devrait rapidement se régler!

C'est vrai qu'on peut imaginer une situation cocasse, avec le maire de Pécs, accueillant ses hôtes turcs d'un vibrant et plein de bonne volonté "PKK'ya hosgeldiniz"! (Bienvenue au PKK!). De là à se faire illico arrêter pendant sa visite à Istanbul, il n'y a qu'un pas!

(Pécs)

vendredi, mars 21, 2008

Tout de même

Joyeux Newroz à tous

Newroz Piroz be!

Novruz kutlu olsun!


jeudi, mars 20, 2008

Quelques nouvelles

Bonjour tout le monde.

Comme vous l'avez constaté, "chroniques de Beyoglu" est en sommeil, pour diverses raisons. En premier lieu un ras le bol persistant dû à des débats délirants en commentaire, sur des sujets sans aucun lien avec l'article commenté. L'impression de me battre contre des moulins, et surtout de ne pas bien savoir pourquoi puisque je ne suis pas Turc, pas Kurde, et que je ne vis plus en Turquie. Histoire de ne pas me pourrir la vie avec un sujet certes intéressant, mais assez peu gratifiant, je préfère changer d'horizons!

Tout va bien pour moi, j'ai totalement décroché de l'actualité turque et ça va, je n'ai pas les mains qui tremblent, je ne perds pas mes cheveux, la vie continue.

Je me suis lancé dans un blog à quatre mains avec un camarade de promo et glob trotter, dont vous pouvez découvrir le blog de voyages ici.

Notre nouveau blog visera à parler des "conflits oubliés", guerres gelées, fronts figés, républiques auto-proclamées et autres "terres grises" de ce bas monde.

Je vous encourage à lire le premier article, posté par mon camarade sur son sujet de prédilections, les Karens, qui valent bien les Kurdes dans la catégorie minorité têtue et déchirée.

Qui m'aime me suive donc, pour "CHRONIQUES DES TERRES GRISES"




mercredi, janvier 23, 2008

Tête de turc contre Penn-Kalet

Il est rare de pouvoir faire le lien entre Bretagne et Turquie, mais alors entre Turquie et "chez moi"... Yvette Jobar, la veuve d'un patron-pêcheur de Plouescat mort dans le naufrage de son navire coulé par un cargo turc immatriculé au Iles Kiribati et dirigé par un capitaine Azeri (c'est sûr, la Manche ce n'est pas la Caspienne), vient de renvoyer dans les cordes l'armateur qui lui proposait 500.000 dollars pour le retrait de sa plainte.

«Je ne lâcherai pas. Aujourd’hui, dans un an, dans dix ans, dans vingt ans je serai toujours là et je leur ai dit les yeux dans les yeux: si vous avez une tête de Turc moi j’ai une tête de Bretonne.» Et explique son refus du deal proposé par l’armateur: «Je ne les laisserai pas faire. Mon mari est resté à la barre de son bateau et a sauvé son équipage. Accepter des choses comme un arrangement financier serait contraire à notre morale. On n’a pas été élevés comme ça, pour de l’argent. Je ne trahirai jamais mon mari.»

Incapables de régler depuis plus de 80 ans leur problème de minorité têtue et bornée, les Turcs viennent d'en découvrir une autre...

Dalc'h Mat Yvette! (tiens bon!)

lundi, janvier 21, 2008

Bretagne et Islam

Je reproduis ici un bien bel article déniché sur le site de l'ABP (Agence Bretagne Presse)...

250 000 musulmans bretons

Dans un roman assez bien enlevé, « Au nom de Dieu », paru en 1991, le médecin général Lapeyssonnie qui était né à Montpellier, mais qui s'était fixé à Plouray après avoir longtemps bourlingué en Afrique et en Asie, imaginait que l'Europe toute entière était devenue musulmane dans les années 2020. L'arrivée pacifique, mais massive, d'immigrants venus du sud et la fascination exercée par l'Islam sur des Européens ramollis et décadents, étaient parvenues en quelques années à faire basculer la vieille Europe, sans violence et quasiment sans résistance, dans le camp des disciples du prophète Mahomet. En Bretagne comme ailleurs, les églises avaient toutes été transformées en salles de prières et les clochers en minarets, d'où le cri des muezzins appelait chaque jour à la prière comme jadis les cloches des anciennes paroisses appelaient à l'Angelus. De débonnaires janissaires armés de cimeterres contrôlaient désormais la circulation sur les routes de Bretagne intérieure à la place des gendarmes d'autrefois et les alcootests étaient devenus inutiles puisque la consommation d'alcool était désormais prohibée.

Finalement, les choses ne s'étaient pas trop mal passées et les Bretons, comme les autres Européens, s'étaient accomodés du nouvel ordre politique et religieux.

Le seul problème sérieux pour les Bretons (et pour bien d'autres Européens) avait été l'interdiction totale, sous peine de mort, de la production et de la consommation de viande de porc. Une poignée d'irréductibles Bretons était cependant passée outre et, dans le plus grand secret, quelques résistants courageux avaient pu sauver quelques cochons qu'ils élevaient dans des coins perdus des Montagnes Noires et des Monts d'Arrée. Ils avaient conservé le secret des merveilleuses cochonailles que l'on produisait autrefois dans toutes les fermes de Bretagne et ils avaient osé se remettre, toujours dans la clandestinité, à fabriquer du boudin, des rillettes, du pâté et toutes sortes de délicieux produits interdits, d'abord pour leur consommation personnelle, puis pour des parents, des amis, des voisins et, de proche en proche, beaucoup d'autres mauvais musulmans... Un incroyable trafic s'était peu à peu organisé à travers tout le pays. Les janissaires avaient bien bien fait quelques prises, procédé à des arrestations, suivies d'interrogatoires musclés, et les tribunaux islamiques avaient prononcé des peines de plus en plus lourdes. Le trafic n'avait pourtant cessé de s'amplifier et il allait bientôt lézarder l'ordre islamique dans toute l'Europe et provoquer son écroulement final...

Ce roman en forme de fable légère ne se voulait nullement prémonitoire et le médecin général Léon Lapeyssonnie qui avait plutôt un esprit voltairien, mais qui ressentait surtout une grande affection pour les populations du Sahel et d'Afghanistan, dont il avait longtemps partagé la vie, voulait surtout conjurer par l'humour les peurs etr les angoisses de beaucoup de nos compatriotes devant la supposée montée de l'Islam et l'arrivée de nombreux immigrés turcs, algériens, marocains et autres dans une Bretagne devenue peu à peu une terre d'immigration...

Il y aurait aujourd'hui en Bretagne entre 200 000 et 250 000 musulmans, ce qui est relativement peu par rapport à bien d'autres régions de l'hexagone, où ils seraient désormais au total entre 6 et 8 millions. Dans l'ensemble, l'intégration de ces nouveaux Bretons se passe assez bien, mais, en Bretagne comme ailleurs, il se pose pour tous ceux qui veulent pratiquer leur foi, un problème de structures d'accueil. Il existe aujourd'hui en France moins de 1 800 mosquées ou salles de prière alors qu'il en faudrait beaucoup plus pour répondre aux besoins. C'est aussi le cas en Armorique.

Il y a actuellement des centres culturels islamiques à Ancenis, Brest, Châteaubriant, Guingamp, Lanester, Lorient, Nantes, Quimper, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Herblain, Saint-Nazaire, Vannes et sans doute encore ailleurs; d'autres sont en projet.

L'une des premières mosquées de Bretagne a été ouverte en 1980 à Nantes, dans le nouveau quartier de Malakoff, en bordure de la Loire, sous la municipalité Chenard (1977-1983). La mosquée Al Forqan, qui est largement ouverte à la visite, a été installée dans une ancienne chapelle catholique dédiée à saint Christophe, désaffectée après l'ouverture de la nouvelle église paroissiale Saint-Marc en 1970. Depuis, deux autres centres culturels islamiques ont été créés dans l'agglomération nantaise.

À Rennes, le premier centre culturel islamique a été créé en 1983 sous la municipalité Hervé en ZUP sud, en dépit de la vive opposition d'un certain nombre de personnes et de groupes; après un quart de siècle d'existence, on ne peut que constater une parfaite intégration de ce centre dans un quartier où vivent en harmonie de nouveaux Bretons originaires de nombreux pays du monde et partageant des cultures et des religions ou philosophies très diverses. Un deuxième centre islamique a été ouvert à Rennes à la fin de 2006, sans faire la mondre vague... Il y a bien eu encore ici ou là quelques actes de malveillance isolés, des inscriptions xénophobes, une attaque contre la salle de prière de Quimper, mais globalement l'existence de ces lieux de rencontre et de pratique religieuse, particulièrement intense au moment du ramadan, ne pose pas de réels problèmes .

L'histoire des relations de la Bretagne et des Bretons avec le monde musulman est une longue histoire qui n'a pas encore fait l'objet d'aucune grande étude d'ensemble. Cette histoire a été longtemps une histoire conflictuelle. Des Bretons ont participé à la reconquête de la péninsule ibérique : un frère de Nominoë aurait combattu contre les Musulmans à partir des derniers petits bastions chrétiens des montagnes du nord de l'Espagne, des Bretons ont participé à la reprise de Lisbonne et encore à la prise finale de Grenade en 1492. Les Bretons ont surtout été nombreux à participer aux croisades (en breton « Brezelioù ar Groaz », les guerres de la croix) en Orient, en Palestine, en Égypte et à Tunis; plusieurs ducs de Bretagne y ont participé en personne; ces vastes campagnes militaires de l'occident chrétien contre l'orient musulman ont été aussi l'occasion de rencontres et d'échanges, ainsi que l'a bien mis en valeur l'historien Jean-Christophe dans son récent livre « L'Orient des Bretons du Moyen Âge » (Ar Falz, 2007, 267 pages)...

Les activités maritimes bretonnes ont été gênées jusqu'au XVIIIe siècle par les attaques des pirates barbaresques dans l'Atlantique, parfois tout près de nos côtes, et de nombreux marins bretons faits prisonniers se sont retrouvés vendus comme esclaves sur les marchés d'Alger, de Tunis ou de Salé. Les États de Bretagne, prédécesseurs du Conseil régional, ont dû voter régulièrement des sommes importantes pour le rachat de la liberté de Bretons réduits à l'esclavage en terre d'Islam... Des marins bretons ont mené plusieurs fois des attaques militaires contre les « nids » des pirates barbaresques en Afrique du Nord.

Mais il y a eu aussi, il faut le souligner fortement, des Bretons qui se sont pris de passion pour la civilisation musulmane et qui ont été des « passeurs » entre les terres d'Islam et l'Occident. Le Vitréen Claude-Étienne Savary (1749-1788) fut l'un des plus remarquables d'entre eux. Il séjourna pendant trois ans en Égypte et maîtrisa bientôt parfaitement la langue du pays, puis il passa deux années dans les îles grecques, alors sous domination turque. De retour en Europe, il se consacra dès lors à la publication de ses travaux et, en 1781, il fit paraître une belle traduction du « Coran » (qui devait être rééditée en 1798, en 1821 et encore en 1829). En 1784, il réunit les plus belles pensées du Coran sous le titre « Morale de Mahomet ou Recueil des plus pures maximes de Mahomet », avant de faire paraître en 1785, puis 1798, ses fameuses « Lettres sur l'Égypte » (qui ne quittèrent pas Bonaparte pendant l'Expédition d'Égypte). En 1789, peu après sa mort, on fit paraître « Les amours d'Anas-Eloudji » et « Ouardi, conte traduit de l'arabe » et ce n'est qu'en 1813 que fut publiée sa « Grammaire de la langue arabe vulgaire et littérale » qui avait pour principal objectif de permettre aux voyageurs et commerçants de comprendre et parler l'arabe...

Pour terminer ce survol trop rapide, on doit rappeler que c'est en Bretagne que se rencontrent chaque année, depuis plus de 50 ans, croyants chrétiens et musulmans dans une prière commune, le dernier dimanche de juillet, au hameau des Sept Saints, à l'issue du pardon annuel. Cette rencontre entre chrétiens et musulmans est sans doute unique en Occident; on en doit la création, en 1954, au grand orientaliste Louis Massignon (1883-1962), professeur au Collège de France, spécialiste de la mystique de l'Islam et passionnément attaché à la Bretagne. Il avait été frappé par le fait qu'on vénérait en Bretagne depuis des siècles les sept jeunes martyrs chrétiens d'Éphèse (dont une belle gwerz en breton relate longuement l'histoire), les mêmes qui figurent dans la sourate 18 du « Coran », qui est lue dans tout le monde musulman lors de la prière du vendredi.

Ce symbole très fort peut aider à vaincre la peur de l'autre et favoriser le dialogue entre tous. Il ne s'agit pas de faire table rase de notre histoire et de notre identité comme dans le roman de Léon Lapeyssonie, mais, en restant nous-mêmes, de nous connaître et de nous reconnaître. Cette ouverture aux autres cultures est précisément une des composantes fondamentales de l'identité bretonne.

lundi, janvier 14, 2008

La news utile du jour

Trouvé sur le site "Novaplanet"

Le plus beau mot du monde…est turc.

Des amateurs linguistiques de plus d’une soixantaine de pays se sont réunis et ont proposé pas moins de 2500 mots pour élire le plus beau mot du monde, répondant ainsi à l’appel de la revue allemande Kulturaustausch (Echanges Culturels).

Le grand gagnant est le mot turc « yakamoz », signifiant le « reflet de la lune dans l’eau », l’emportant ainsi devant le mot chinois « hulu », désignant un « ronflement harmonieux ».

« Teçe kular », comme on dit là-bas (merci).

Superbe performance de l'auteur de l'article, qui parvient à massacrer sans scrupules le seul mot de turc dont il a vaguement entendu parler.

On suppose que "Teçe Kular" remplace "TEŞEKKÜRLER?"

Mer Scie Bien Cul! Comme on dit en français...


samedi, janvier 12, 2008

Site à voir

J'ai toujours une bonne flemme d'écrire, et je me tiens loin de l'actualité turque. Il se passe quelque chose?

Je vous conseille en attendant ce blog prometteur, créé par un disquaire nancéen, visiblement aussi gaga que moi d'un certain style de musique turque, pas de l'arabesk dégoulinant, pas du Sezen Aksu déprimant, mais la nouvelle scène de Beyoglu, qui n'en finit pas de produire perle après perle...

Ca se passe ICI

mardi, janvier 01, 2008

Bonne annee 2008

Meilleurs voeux de Budapest, ou il neige comme dans un roman de Pamuk!

Ce blog sera probablement au ralenti et s'eloignera je l'espere des thematiques politiques... ma bonne resolution 2008 sera de ne plus me prendre le chou avec des sujets qui au final ne me concernent pas, et des debats repetitifs qui me font serieusement douter de l'utilite de l'exercice...coup de barre peut etre?

Boldog Uj Evet et Bloavez mat, comme on dit en bretonno-hongrois!

vendredi, décembre 21, 2007

La laïcité en danger

Les liens du chef de l'Etat avec les hautes autorités religieuses deviennent difficile à cacher! Après avoir avancé à pas de loup, il agit maintenant à visage découvert et affirme sa volonté de remettre en question la laïcité en mettant en avant les "racines religieuses" du pays. "La laïcité n'a pas le pouvoir de couper le pays de ses racines, elle a l'essayé, elle n'aurait pas dû" a-t-il osé affirmer!

"La république laïque a longtemps sous-estimé l'importance de l'aspiration spirituelle"

"Ce que j'ai le plus à cœur à vous dire, c'est que, dans ce monde obsédé par le confort matériel, le pays a besoin de croyants convaincus qui ne craignent pas d'affirmer ce qu'ils sont et ce en quoi ils croient".


Il faut rendre grâce à Abdullah Gül : lui au moins ne se permettrait pas de proférer de telles inepties, bafouant sans vergogne le droit de ses citoyens à l'athéisme le plus décomplexé.

Vous aurez reconnu dans ces déclarations abjectement bigotes le discours tenu par le chanoine Sarkozy à Rome... Il n'y a pas qu'en Turquie que la laïcité est menacée, et en affichant de manière aussi ostentatoire ses convictions religieuses, Nicolas Sarkozy (double divorcé vivant dans un concubinage libidineux avec une créature mangeuse d'hommes, Dieu ait pitié de son âme) fait acte de séparatisme.


Un athée, un musulman, un juif, un boudhiste, doit-il encore se reconnaître dans cette France qui fait, par la voix du chef de l'Etat, de ses racines chrétiennes un horizon indépassable? Personnellement, quand je vois le président de la république faire allégeance au Pape, je vois 20 générations de rois de France gallicans se retourner dans leur tombe... on est loin du temps ou les émissaire de Philippe le Bel retournaient une bonne mandale à un Pape récalcitrant.

Bientôt, le rétablissement de l'enseignement relgieux dans les écoles publiques, et la mention de la religion sur la carte d'identité. Tout français sera considéré d'office comme Catholique. Et Sarkozy aura de plus en plus de mal à justifier son rejet de la Turquie, Etat faux laïc et vrai jacobin, si semblable à son pays soeur la France...

Et si cela n'était qu'une vaste blague? Dans la délégation accompagnant Sarkozy sur la tombe de Jean-Paul II, se trouvait Jean-Marie Bigard. La vrai question est: a-t-il posé ses couilles sur le marbre?


jeudi, décembre 20, 2007

Ya sev, ya Terket, oui, mais...

We cannot get out. We cannot get out. They have taken the Bridge and second hall. Frár and Lóni and Náli fell there... went 5 days ago... the pool is up to the wall at Westgate. The Watcher in the Water took Óin. We cannot get out. The end comes...drums, drums in the deep... they are coming.

Tout geek qui se respecte aura reconnu ces lignes, derniers mots griffoné par Orin, Nain des mines de la Moria tombé lors d'une invasion des sombres et immondes hordes orquesques... (pour les non-geeks, il s'agit d'un livre qui parle d'elfes et de nains et de magiciens et d'anneau maudit).

Fazil Say, pianiste turc génial et reconnu internationalement, aurait été parfait pour ce rôle. Son interview dans le Süddeutschezeitung a provoqué une tempête dans un verre d'eau en Turquie : à l'en croire, les derniers bastions de la civilisation tombent sous les coups de boutoir des hordes islamistes anatoliennes... dernier avatar en fait de l'incompréhension féroce qui oppose la bourgeoisie laïque occidentalisée réfugiée à Sisli ou Nisantasi, Izmir ou Ankara, et le reste de la Turquie.


"“Nos rêves pour la Turquie se sont partiellement effondrés, toutes les femmes de nos minitres portent le foulard...Les islamistes ont gagné. Ils sont à peu près 70% et nous 30%. Je songe à aller m’installer ailleurs"

Comme le dit déja Guillaume sur son blog, c'est encore une fois "eux contre nous", le coté lumineux contre le côté obscur (je me sens très geek aujourd'hui).

Fazil Say s'excuse aujourd'hui, et dit que ses remarques ont été mal comprises. C'est fou comme ça arrive souvent ses choses là. Et comme toujours ce n'est pas "j'ai dit une connerie", mais "vous m'avez mal compris"...

Il est vrai qu'avant l'arrivée de l'AKP, la Turquie était un pays rêvé, et si les femmes de ministres ne portaient pas le voile, ceux ci se pressaient pourtant aux obsèques des leaders fascistes et détournaient des sommes faramineuses. La Turquie n'était pas menacée par l'islamiste quand les militaires ont imposé l'enseignement religieux et l'identité "turco-sunnite" comme base indépassable de la nation turque. Bref on tourne en rond.

Fazil Say est poursuivi par le ministre de l'éducation, qu'il a accusé de supprimer l'enseignement musical. Celui ci affirmé avoir augmenté de 30% le nombre de professeurs, et l'attaque donc pour diffamation.

On aimerait savoir si Fazil Say s'est ainsi insurgé quand les chanteurs kurdes ou de gauche étaient attaqué pour divers motifs séparatisto-terroristes. Mais probablement étaient-ils inclus dans sa tête dans le "EUX"? Quid de Sivan Perwer ou Ahmed Kaya (mort en exil)? Il ya quelques semaines, des étudiants kurdes ont été passés à tabac à Sakarya pour avoir porté un t-shirt à la mémoire de ce dernier...



Je trouve la colonne de Hüseyn Gulerce dans Zaman mignonne tout plein. Evidemment, cet immonde fourbe doit avoir un agenda islamiste caché.

Orhan Kemal Cengiz, dans le TDN, résumé en quelques lignes l'essentiel du problème.

Actually if you look at the history of the Turkish Republic you can observe clearly that Turkish state assumes the role of "atheis" when it deals with its Muslim citizens and the role of "Sunni Muslim" when it relates with its non-Muslims and Alevi citizens.


On ne peut pas mieux dire. En Turquie, il ne faut pas être chrétien, converti, athée, alevi. Il ne faut pas non plus être trop musulman. Il ne faut pas bien sur pas être kurde. Ceux qui parviennent à se forger une identité malgré ces restrictions, représentent le "NOUS". Les autres, le "EUX".


mardi, décembre 18, 2007

Champagne :)

Ce blog vient de passer les 50 000 visites... c'est pas grand chose, mais ça fait plaisir. L'audience augmente, (toutes proportions gardées) ces derniers mois, et nous dépasserons pour la première fois les 4000 visites en décembre! A ce rythme, 2008 pourrait également voir 50 000 visites, soit autant que pendant les 2 années et demi précédentes...



visite de voisinnage, Umkapani, 2005


Vues de Mongolie...





Les Petits Mongols sont moins prompts à la déconne et à la grimace que les petits Kurdes, mais tout aussi photogéniques... Ces images ont été prises dans des "Kindergarten" gérés par des ONG à Ulan Bataar et dans la localité dont j'ai parlé plus bas...

Voici la "Ger" traditionnelle, principale source de pollution à Ulan Bataar. L'ambiance a l'intérieur est également très enfumée, mais au moins il fait chaud.

Gengis Khan est l'Atatürk local. Aéroport, Vodka, Avenues, Place, Statue devant laquelle viennent s'incliner les membres du nouveau gouvernement.

Rare chez les jeunes, le costume tradditonel reste populaire...

lundi, décembre 17, 2007

La Turquie à la remorque...

Mais qu'avaient pu manger les gardes frontières turcs d'Edirne pour être d'aussi méchante humeur?

Un couple de britannique, Heather et Ted Shephard, s'est retrouvé dans une situation surréaliste en tentant de rejoindre la Grande-Bretagne par la route depuis leur résidence turque d'Altinkum, petite localité située sur une péninsule à l'ouest d'Izmir et comptant une forte communauté venant de la perfide Albion.

Venus en Turquie par le chemin inverse, avec toutes leurs possessions dans une remorque à deux roues accrochée derrière leur voiture, ils ont voulu rentrer chez eux pour Noël. Victime d'une crevaison, ils ont du changer leur roue à Edirne, et se sont finalement fait voler leur remorque, vide.

Qu'à cela ne tienne, ils ont tenté de passer la frontière... se heurtant au refus ferme des douaniers: ils sont entrés en Turquie avec une remorque, ils doivent ressortir avec une remorque. Celle-ci n'a pas besoin d'être la même, mais il faut une remorque...

Une "bonne âme" rencontrée à Edirne leur a finalement refourgué une remorque similaire pour la coquette somme de 170 £, environ 250 euros. Laquelle fut lâchement abandonnée en Bulgarie...

Il n'y a pas vraiment de règle en Turquie, si ce n'est que le port de l'uniforme rend souvent très con. On peut élargir, en disant que lorsque certains Turcs se voient attribuer une parcelle d'autorité, ils en font souvent un usage tatillon et horripilant... on pense ici au "Yasak" automatiques des vigiles, policiers, balayeurs qui voient sortir un appareil photo... ou à l'autre courge d'étudiante qui voulait nous empêcher de prendre des photos du site d'Hassakeyf en Aout 2005!



Frappes Chirurgicales



Si, si les bombardements turcs sur le Kurdistan Irakien sont tout ce qu'il y a de plus chirurgicaux. A la grande époque des "barbiers", un bon pourcentage des patients mourraient d'un arrêt cardiaque en se faisant dépiauter à la scie émoussée sans anesthésie par des chirurgiens cautérisant le moignon béant au fer rouge. C'est plus à ce style de médecine "pré-Ambroise Paré" qu'à la chirurgie au laser que font penser les opérations aériennes qui ont eu lieu ce Week-End.

Villages détruits, au moins un civil tué, et probablement pas la moindre perte dans les rangs d'une guerrilla bénéficiant de souterrains aménagés et inexpugnables, dans lesquels, comme le disait si bien un responsable des renseignements turcs à la retraite, "les terroristes jouent de la musique bien à l'abri pendant que nous les bombardons"


Si la Turquie se vante d'avoir touché des cibles rebelles, les officiels kurdes de la région affirment que le PKK, pas fou, avait plié bagage des semaines avant les frappes, et que ce sont essentiellement des villages kurdes irakiens qui ont été détruits. Des centaines de civils ont fui leur villages pour se réfugier dans des grottes voisines... Abdullah Ibrahim, un responsable de la région de Sangasar, affirme que, si des bases rebelles se trouvent bien dans la région, elles n'ont pas été touchées par les bombes qui n'ont frappé que les villages...


dimanche, décembre 16, 2007

Petit Bilan Mongol

Les difficultés d'accès à Internet à Ulan Bataar ne m'ont pas permis de vraiment poster quand j'étais là-bas. De retour dans le monde des températures supérieures à 0° (+2 à Roissy hier, quelle rigolade!), et après 12 délicieuses heures de sommeil récompensant 20h de voyage porte à porte et 7h de décalage horaire dans les dents, je vais tenter de tirer quelques enseignements de ce voyage.

La ville : Grand bleu sur Youbi vendredi, et ça change pas mal de choses. Quand la température monte, la fumée et la pollution montent également, et permettent à la ville de respirer un peu mieux. L'horizon se dégage, et on se rend compte qu'en effet, Youbi est entourée de montagnes grises et bleues. Le sentiment d'oppression disparait peu à peu, et on se dit qu'on reviendrait bien jeter un œil en été.

(http://missionmongolie.blog.lemonde.fr)

Vendredi matin, départ pour une localité située à une quarantaine de kilomètres au Sud d'Ulan Bataar. Dès les frontières de la villes franchies, le paysage est à couper le souffle... troupeaux de moutons dans la steppe, tentes parsemées... absence totale d'arbre et végétation se résumant à quelques touffes cramées émergeant d'une fine couche de neige (eh oui, il fait moins froid donc il neige), qui suffisent visiblement à nourri les moutons, vaches très poilues et petits chevaux trapus qui se comptent par dizaines de millions en Mongolie (population 2,5 millions). La ville que nous atteignons compte quelques milliers d'habitants. Construite par les Soviétiques, elle comptait de nombreuses fabriques de ciments et de briques, dont la plupart ont fermé après 1990. L'architecture correspond à l'image que l'on peut se faire de la Sibérie: petites maisons de bois colorées serrées contre les autres et protégées par des palissades. Une ambiance très "Far East", ville champignon poussée au milieu de nulle part. Trois soeurs sud-coréennes tiennent une école, accueillant les enfants dont les parents ne peuvent payer l'éducation et la matériel scolaire.

Coupée de tout, dépourvue d'emploi, la ville semble pourtant plus vivable que les faubourgs d'Ulan Bataar, composés en majorité de tentes traditionnelles (les Ger) entassées sans électricité ni eau courante. Des conditions déplorables auxquelles s'ajoutent l'alcoolisme et la violence familiale... théorie intéressante développée dans "History of Mongolia" par un intellectuel nommé "Baabar" (sic): c'est l'ingénierie sociale promue par les soviétiques à partir de 1921 qui est à l'origine des problèmes des femmes en Mongolie. En détruisant le cadre de la famille traditionnelle, dans lequel la femme était puissante et respectée, le bolchévisme a fait de la femme mongole la victime de violences domestiques qui n'existaient pas auparavant... le mirage de la capitale, autour de laquelle s'entassent d'ex nomades ayant parfois vendu leur troupeau pour s'installer là, est comparable à celui de l'Europe ou de la Corée du Sud, vers lesquelles se dirigent des milliers de Mongols trompés par les "passeurs" auprès desquels ils s'endettent pour plusieurs milliers d'euros...

Les gens : Une lecture de l'histoire de la Mongolie au XXème siècle permet peut-être de comprendre pourquoi il est rare de voir un sourire sur un visage Mongol. C'est en tous cas une explication possible pour le manque total d'amabilité et de chaleur humaine que j'ai perçu dans cette ville. Celà ne semble pas être une attitude envers les étrangers : dans la rue les Mongols se rentrent dedans sans se regarder, sans sourire, sans croiser le regard. Une hostilité sourde et glaciale qui fiche franchement le bourdon. Traversant une université bondée pour rencontrer le doyen du département de science sociale, je n'ai pas vu le moindre sourire ou la moindre étincelle dans un regard... un poil préoccupant tout de même. D'après un étranger ayant couramment appris le Mongol, les Mongols ne possèdent pas dans leur langue d'expressions usuelles pour dire "merci" ou "pardon". Evidemment, après avoir trainé au Kurdistan, l'on développe quelques attentes en termes de contact humain. Je dois encore donc voyager, afin de me faire à l'idée qu'il y a des endroits ou les gens sont encore plus odieux que dans une gare de RER de banlieue parisienne.

Heureusement, la visite de deux "kindergarten" soutenus par une ONG locale me permettent de faire une provision de grands sourires et de regards ravis. Les gamins Mongols ne semblent pas toucher par le blues de leurs parents, et sont ravis de réciter de longs poèmes mongols d'une seule traite, avec petit salut digne à la fin!

Photos à venir, je dois récupérer celles prises par mes collègues. Mon appareil m'a été "subtilisé" sous mes yeux par quatre pickpockets. Petit enseignement: si vous sentez une main dans votre poche, et que vous attrapez cette main, vous n'êtes pas plus avancé quand vous ne parlez pas la langue, que tout le monde autour de vous s'en contrefout, et que vous vous dites qu'il vaut mieux laisser partir le bonhomme qui pourrait bien vous refiler un coup de lame... la même scène au Kurdistan ou en Turquie, et le voleur était pré-lynché par une foule en colère me rendant l'appareil photo avec le sourire...

mercredi, décembre 12, 2007

Global Warming is a lie!

Le moins qu'on puisse dire est que "Youbi" (personne ne dit "Ulan Bataar") se mérite! L'arrivée à 7h à l'aéroport Gengis Khan n'est pas exactement chaleureuse. Le vol Aeroflot en provenance de Moscou (6H) était déja frigorifique et peu confortable, mais le brouillard de pollution, l'air sec à -25° et l'odeur âcre du charbon de bois forment un comité d'accueil peu appréciable.



Après trois jours entiers sur place, je commence à avoir une vision plus large de la ville. U.B a le charme sophisitiqué d'une banlieue de Diyarbakir. Cohérence zéro, immeuble délabrés et soviétiques, avec de temps en temps des bâtiments modernes et resplendissants, témoignant d'un début de développement économique. Le traffic reste très raisonnable par rapport à Istanbul ou Tbilissi. Beaucoup de voitures neuves japonaises ou coréennes.

Théoriquement entourée de montagnes, la ville est de fait encerclée par un brouillard noirâtre qui s'ajoute à la brume glacée naturelle... cette pollution est en fait produite par les "Gir", ces tentes mongoles agglomérées tout autour de U.B... de 600 000 habitants, la ville est passée à plus de un million à la suite d'un exode rural massif de population nomades se sédentarisant autout de la ville de manière chaotique... ce petit monde se chauffe (et on ne peut pas leur en vouloir) au charbon de bois, qui produit une fumée noire et rend l'air irrespirable... Il faudrait emmener une délégation d'anti-nucléaires en voyage organisé dans le coin...

Mais le soleil transperce la brume, et entoure les tentes et les temples boudhistes d'un halo très photogénique...

Plus de photos et de récits à venir après cet avant-goût...


dimanche, décembre 09, 2007

Aux sources de la Turquicitudité

Choqué par les allégations d'anti-turquisme primaire me concernant, j'ai décidé de frapper fort.

Je suis sur le départ: dans environ 20H, je serai à OULAN-BATOR, au pays du loup, des stèles de l'Orkhon et tout le toutim...

Des nouvelles bientôt! Kendinize iyi bakin ;)

vendredi, décembre 07, 2007

Lagendijk vs Zana

Après un article anodin à 122 commentaire (and counting), je me dois d'assurer la continuité du débat...

Je choisis donc un sujet totalement consensuel : la quatrième conférence internationale sur l'UE, les Kurdes et la Turquie.

Fidèle à elle-même, Leyla Zana a notamment martelé qu'il ne saurait y avoir de solution hors d'un dialogue direct entre la Turquie et Abdullah Öcalan, le rôle duquel les Kurdes trouvent "très important et efficace dans le cadre de la paix sociale et de la fraternité entre les peuples".

(Ahmet Türk et Leyla Zana)

C'est là qu'on voit que le parlement européen a progressé depuis l'attribution du Prix Sakharov à Leyla Zana. Le président de la commission parlementaire Europe Turquie, Joost Lagendijk (NB: ça se prononce Laxendeyk, avec un X kurde, enfin un c'h breton quoi), s'adressant au public immédiatement après Mme Zana, a dénoncé son discours, estimant son appel au dialogue avec Öcalan "parfaitement inutile". "J'ai n'ai pas aimé le discours de Mme Zana, elle n'aimera pas le mien non plus". Au moins tout est clair. "Une grande majorité du parlement européen condamne le PKK, si vous entendez le contraire ne le croyez pas".


Pour lui, la solution passe par un dialogue entre le DTP et l'AKP, et le PKK bloque intentionnellement la situation de peur qu'une solution puisse se faire sans lui...


(Joost Lagendijk)

Ahmet Türk, prenant ensuite la parole, a rappelé que le PKK bénéficiait du soutien de plusieurs millions de Kurdes, et que l'écarter des négociations serait improductif.

Denonçant l'AKP comme la source du renouveau du nationalisme turc (!!!!), critiquant la position anti-PKK de l'UE (???) Nurettin Demirtas, un des chefs du DTP, voit la solution dans une assemblée régionale bénéficiant d'un minimum d'autonomie vis à vis du gouvernement central. Rien à redire la dessus... la proposition d'une constitution civile sans référence à la "turquicité" semble également de bon sens pour un pays qui affirme benoitement ne pas être basé sur une ethnie. Mais il refuse tout dialogue avec l'AKP, qui fait de la condamnation du PKK par le DTP une précondition au dialogue... l'AKP a "oublié ses promesses" juste après les élections.

Un peu de mauvaise foi ici, puisque l'intensité des attaque du PKK a sensiblement augmenté après les élections, avec un paroxysme en septembre-octobre...ce qui évidemment, ne pousse pas au dialogue...

mardi, décembre 04, 2007

Les Kurdes sont Turcs, enfin non, enfin si, mais pas tout à fait

Une bien belle initiative que celle prise par quelques Turcs hautement patriotes...

"Je fais mes courses chez un turc" "Mon argent ne va pas au PKK"

Paix, fraternité, fleurs et petits oiseaux. On imagine les critères de sélection du Bakkal (épicier) "non PKK" à Istanbul ou Ankara: à la tête du vendeur, à son origine avouée: t'es de Diyarbakir? J'achèterai pas mon lait chez toi. Non parce que si les liens du bakkal avec le PKK sont prouvés et avérés, on s'étonne un peu de le voir en liberté dans le climat actuel: le raisonnement est donc : commerce kurde = soutien du PKK.

Bientôt un "nuit de cristal" avec saccage généralisé des commerces kurdes? Des affichettes "Commerce Kurde" avec un garde patibulaire interdisant aux "non-aryens" (eh ben oui, soyons logique) de faire leurs emplettes chez eux?

Sans surprise le site "Türksolu" (la gauche turque)(sob) relaie l'info!

On imagine les Kurdes décider de ne plus acheter de Renault (merci Ismail) parce que l'armée possède les usines qui fabriquent ces voitures... Après tout ils financent ainsi les armes qui viennent tuer leurs enfants et raser leurs villages...